CHASTEL ARNAUD

Un peu d’histoire …

Sous l’Ancien Régime la communauté de Chastel Arnaud était constituée de trois paroisses : Chastel Arnaud, Saint-Moirans et Saint-Sauveur. Ce n’est que vers l’an II que le hameau de Saint-Sauveur est devenu une commune distincte.

 

Au Moyen Age les habitants de Saillans conduisent leurs troupeaux à Chastel Arnaud pour les faire paître.

En 1719 Saillans veut une fontaine publique. Des recherches s’opèrent à Saint Julien et aux Auberts. Antoine Souvion et Louis Faure font don des sources qu’ils possèdent.

Michel Barnave, né  en 1682 aïeul du député de la Constituante, était châtelain du marquis de Soyans, seigneur de Chastel-Arnaud et de Vercheny. Il informe son maitre du projet des Saillantinois et lui suggèrent, moyennant une indemnité de laisser construire des canaux sur son territoire. Un  arrêt du Conseil d’État  en date du 6 novembre 1723, précise que les fontaines des sieurs Sauvian, Faure, Boudra, Dutour et Barnave, situées sur la commune de Chatel-Arnaud, seront conduites jusqu’à Saillans moyennant le paiement de 180 livres à Barnave et de faire annuellement au seigneur de Montauban, Soyans, Chastel-Arnaud et d’autres places une rente de deux quarts blé froment dont le premier paiement sera fait du jur et fête de Saint Martin de l’année prochaine. Les fontaines coulent alors à Saillans.

Beaucoup plus près de nous on retiendra aussi dans l’histoire de la commune le 5 avril 1957 le maire, Aimé Servant, comme son collègue de La Chaudière, Albert Brun, ont abaissé une poignée pour électrifier les deux dernières communes en attente de lumière dans la Drôme.

Chapelle du 17ème siècle.

Sur la route du col de La Chaudière le hameau Les Auberts – commune de Chastel Arnaud – est fier de sa petite chapelle. Elle porte le nom de Saint André, ce juif de Galilée, frère de l’apôtre Pierre.

Si nous n’avons pas la date exacte de sa construction, les archives nous livrent qu’elle aurait été détruite vers 1725. Jean Thomé, un noble de la commune de Saillans, en a fait reconstruire une, dont on peut supposer que ce fut à l’identique et au même emplacement.
Les cloches sont bénies en 1768 mais le curé exprime son mécontentement. Les archives départementales de la Drôme relatent cet épisode.

Après la Deuxième guerre mondiale les offices religieux s’y font beaucoup plus rares et la chapelle connaît alors un abandon progressif, menaçant même de s’écrouler.

 

En 1966, sous l’impulsion de Germain Murtin, alors maire de la commune et demeurant aux Auberts, la toiture est refaite et les murs consolidés. Elle reste cependant non fréquentée, hormis quelques pillards qui viennent la dévaliser. Le temps fait son œuvre, les frères André et Georges Caillet se mobilisant cependant pour monter régulièrement sur le toit afin d’y arracher les mauvaises herbes et changer les tuiles cassées.

Dans les années 1990 les habitants du hameau constatent avec amertume que la chapelle est délaissée et souhaitent qu’un minimum de travaux soient entrepris, notamment à l’intérieur, pour offrir un autre spectacle que celui de la désolation aux nombreux touristes qui poussent sa porte en période estivale. Paul Chairon est alors maire de la commune de Chastel Arnaud et lui aussi possède un bien immobilier dans le hameau. Un dossier se prépare mais les finances communales, comptant parmi les plus pauvres du département, ne peuvent supporter une telle dépense, estimée à une soixantaine de milliers de francs. Le conseil général de la Drôme intervient et la chapelle est à nouveau sauvée.

C’est alors que Christiane et Bernard Weisgerber et Claude Didier lancent l’idée de créer une association dont le but aurait notamment pour ambition de venir en soutien de la commune pour entretenir cette chapelle, comme l’église de Saint Moirans.
Ils lancent un appel pour que les communautés catholiques et protestantes se retrouvent aux Auberts le dimanche 10 juillet 1994, permettant à la cloche de retentir une nouvelle fois. Le matin, la chapelle s’est remplie de nombreux fidèles de la paroisse catholique de Saillans pour assister à un office célébré par le père Thézier. L’après-midi ils furent rejoints par les protestants pour une rencontre œcuménique animée par le pasteur Warnery et les pères Thézier, Brun et Dominique.
Le rendez-vous a été une belle réussite, tous les participants manifestant leur grande satisfaction de pouvoir se retrouver en ces lieux pleins de charme avec le silence propice à la réflexion.
Ce fut aussi l’occasion de présenter les bases de la future association, Les amis du patrimoine de Chastel Arnaud, qui est devenue aujourd’hui Patrimoine au Pays des Trois Becs, avec l’affirmation que, si cette chapelle reste bien d’abord un lieu de prière, il convient également de la faire vivre par des animations culturelles, seule solution pour lui éviter de tomber à nouveau dans l’oubli. A la demande du maire Paul Chairon, Martine Didier y fera une première exposition de peinture sur soie du 24 juillet au 15 août 1994.

Frise allégorique de la chapelle Saint-André

Entre Alpha et Omega se déploie une frise allégorique qui a pour thèmele cycle des saisons et le temps qui passe. Leur évocation se traduit par une succession de thèmes floraux avec lesquels jouent toutes sortes
d’animaux. L’ensemble peut être lu comme une bande dessinée ou unepartition musicale.
 

 

Du Néolithique final régional, période la plus récente de l’âge de pierre (3 400 à 2 400 avant notre ère). C’est une gravure de type Remedello, située sur le côté Ouest de la paroi rocheuse de la montagne de saint Andéol, sur le lieu même du site d’escalade. Le fait est très rare et laisse envisager déjà à l’époque une proximité culturelle étroite avec l’Italie du Nord. En effet, la culture Remedello est localisée en Lombardie.

 Son étude a fait l’objet d’une publication dans le Bulletin de la Société préhistorique française ( année 2055 – volume 102  – numéro 2 – pages 345 à 359) ainsi que d’un article paru en 2004 dans le Guide des musées et sites de préhistoire de la Drôme édité par le Conservatoire du Patrimoine de la Drôme.

 

Le châtaignier des Bellieux

Ce châtaignier, au lieu-dit Les Bellieux, au Rif des Fauries, a fait l’objet d’une attention particulière. Vieux de 700 ans et avec ses 9,30 mètres de circonférence, il a été classé comme arbre remarquable de France et il est répertorié sur le plan national par l’association Arbres.